La piroplasmose (ou babésiose) est une maladie parasitaire très fréquente. Elle est secondaire à la transmission d’un protozoaire, le piroplasme, contenu dans les tiques.
Qu’est-ce qu’une tique ?
Il s’agit de petits acariens qui une fois adulte se nourrissent du sang de vertébrés (chiens, chats, oiseaux, renards, chevreuils…). Les adultes, mâles et femelles vont produire des oeufs qui vont éclore en larves. Les larves évoluent en nymphe puis en forme adulte. Ce sont les formes adultes qui vont être responsables du parasitisme. En général accrochées à un végétal, les tiques vont attendre le passage d’un hôte potentiel pour l’infester.
Où évoluent les tiques ?
Les tiques se rencontrent en France à la campagne, en forêt ou dans les parcs particulièrement au Printemps, en Eté et à l’Automne.
La tique vient s’accrocher au poil de votre animal, remonte vers la peau puis mord avec son rostre votre chien. Ainsi, elle vient se nourrir du sang de son hôte. Ac cette occasion, la tique peut venir inoculer à votre chien un parasite, le piroplasme.
Les signes cliniques de la piroplasmose
Une fois dans l’organisme de votre chien, le piroplasme rentre dans les globules rouges. Il va entrainer une cascade de réactions immunitaires dont la conséquence sera une destruction des globules rouges. On constate classiquement les signes cliniques suivants :
- une forte fièvre à plus de 40°C
- votre animal refuse de manger
- votre animal est abattu
- les urines sont foncées (oranges à marron foncées)
Outre l’anémie secondaire à la destruction des globules rouges, on peut observer une insuffisance rénale, une polyarthrite.
Il est donc nécessaire de consulter rapidement votre vétérinaire.
Le diagnostic
Le diagnostic repose sur l’observation des signes cliniques: fièvre, abattement, anorexie, urines foncées. Des tests spécifiques permettent de détecter la présence du piroplasme dans le sang (frottis sanguin, PCR piroplasmose à envoyer au laboratoire).
Le traitement
Le traitement repose sur des injections d’antiparasitaire (Imidocarb, Carbesia ND) et une antibiothérapie prolongée. Dans les cas sévères, une hospitalisation est nécessaire pour une mise sous perfusion. En cas d’anémie, une transfusion sera parfois indiquée.
La piroplasmose est donc une maladie mortelle sans traitement ou si le traitement est trop tardif. En cas de signes cliniques, n’attendez pas et consultez votre vétérinaire au plus vite.
Et la prévention ?
Le premier point est de protéger votre chien contre les tiques. De nombreux traitements existent.
- Les comprimés: ils permettent une protection effective entre 1 et 3 mois selon le produit.
- Les pipettes: elles sont efficaces pendant 1 mois et doivent être renouvelées toutes les 3 semaines en cas de forte exposition aux tiques.
- Les colliers: le collier Scalibor protège votre chien pendant 6 mois. Il est résistant à l’eau. N’hésitez pas à le rincer avant de l‘appliquer afin de retirer le talc.
Tondre son chien
Les chiens les plus exposés aux tiques sont les chiens aux poils longs ou à franges. Les tiques se logent principalement au niveau des plis axillaires (entre le poitrail et les antérieurs) et derrière les oreilles. Demandez au toiletteur de dégager ces zones. Cela diminuera le risque d’infestation et permettra de dégager les zones à risque et de repérer ainsi plus facilement les tiques sur votre chien.
Le vacciner contre la piroplasmose
Attention: le vaccin ne protège pas à 100%. Il est conseillé pour les animaux qui vivent à la campagne dans des zones fortement infestées par les tiques. Le vaccin est intéressant s’il est réalisé dès le plus jeune âge (entre 4 et 6 mois) car il permettra une protection optimale. Le rappel vaccinal aura ensuite lieu une fois par an en décalage avec les vaccins annuels classiques.
Comment retirer une tique ?
Le rostre d’une tique (la partie de la tique qui est plantée dans la peau, improprement appelée la “tête de la tique”) est hérissé de petites pointes qui permettent à la tique de rester fixée.
Lorsque l’on tire sur la tique, ces pointes s’ancrent et verrouillent la “tête de la tique” dans la peau. Le fait de tirer peut donc provoquer la rupture du rostre, qui reste alors en partie ou en totalité dans la peau ; cela peut provoquer une inflammation douloureuse, ou une infection.
Lorsque l’on tourne, les pointes du rostre sont rabattues le long de l’axe de rotation, et la tique est enlevée facilement, sans effort de traction, et donc en limitant les risques de casser la “tête de la tique”.
Lorsqu’on veut enlever une tique, il est essentiel de ne pas la comprimer pendant le retrait, pour diminuer le risque de régurgitation de salive ; en effet, la salive de la tique contient plusieurs substances irritantes et parfois des micro-organismes qui peuvent causer des infections et/ou des allergies.